Faire la ville avec tous les vivants ?
L’état du monde autant que les différentes avancées de la philosophie et de l’anthropologie contemporaine nous invitent à considérer d’un œil neuf, ou, au moins, différent les relations entre la ville et la nature. Là où, dans les creux de nos espaces de vie, il s’agissait de ménager des espaces pour une nature largement « au service » des humains, une volonté tout autre émerge alors : penser l’intégralité des espaces de vie, y compris urbains, depuis les intérêts et les perspectives des vivants autres qu’humains. Mais quelle forme prendrait cet urbanisme de tous les vivants ? Quelles recompositions de nos manières de travailler, d’aménager, de rendre justice, appellent cette nouvelle perspective aux frontières de l’animisme ?