Une chaise d’accouchement
Façonnée en 1837 à partir de bois fruitier et ornée d’un vase de fleurs, ou Maikrug, symbole de fécondité, cet objet est un modèle très délicat de chaise d’accouchement. Propriété de la sage-femme Anna Willig, exerçant à Hurtigheim (67), cette chaise présente des accoudoirs démontables et un dossier repliable. En effet, elle était transportée par la sage-femme au domicile de ses patientes, où se déroulait l’accouchement. Pour le trajet, elle était placée dans un sac de cuir.
Pour mettre son enfant au monde, la femme parturiente est ainsi assise, face à la sage-femme qui l’encourage, la guide, et peut, s’accroupissant, aider à sortir le bébé. La plupart des autres modèles connus sont sans décor, et beaucoup plus robustes. On peut même y trouver fixées des sangles au niveau des pieds.
Cette chaise a été conservée dans la famille d’Anna Willig jusqu’en 1947 puis confiée à des proches, qui en ont fait don en 1969 au Musée Alsacien
Cette application fait partie d’une collection de publications digitales pour iPad « Des objets et des gestes – 12 portraits d’objets de la culture alsacienne » qui étudie l’usage et la gestuelle associée d’objets appartenant à un quotidien aujourd’hui disparu. Cette application s’inscrit dans le cadre du programme de recherche Didactique tangible porté par l’atelier de Didactique visuelle. Ce programme explore en particulier les potentialités didactiques des outils tangibles dans la médiation muséale ouvrant à de nouvelles approches culturelles et documentaires.
Marion Dubois, étudiante de l’atelier de Didactique visuelle de la HEAR, a conçu et maquetté le graphisme, le design d’interactivité, l’interface de l’application présentant cet objet. Elle est l’auteur de la totalité des illustrations, des photos, des modules interactifs, et a réalisé l’intégration et le montage de l’application. Thibaud Roth, étudiant du CUEJ a réalisé le documentaire sonore présenté ici.
Nous tenons à remercier l’équipe de conservation du Musée Alsacien qui a rédigé la notice présentant cet objet ainsi que Mme Geneviève Botzong-Bourgart pour son témoignage.